MAROC POKER ONLINE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

(Sit and Go) L'approche LAG

Aller en bas

(Sit and Go) L'approche LAG Empty (Sit and Go) L'approche LAG

Message par Chlahbi Sam 26 Déc - 11:17

1. Introduction


Arrivé aux "Medium-Stakes", on se rend compte que le
style loose laisse généralement place au style weak-tight, tout du moins lorsque le nombre de
joueurs passe en dessous de 6. Et la meilleure façon
d'exploiter ce phénomène est l'approche
loose-agressive.

L'idée de base est la suivante : on essaye de voler un très grand
nombre de petits pots avec un bon rapport risque/gain, on ne s'obstine
pas en cas de riposte adverse et on évite de jouer de trop gros pots.
Cependant, étant donné que les bulles weak-tight peuvent
durer un bon moment, on ne pourra pas se contenter de répéter encore
et toujours le même move afin d'essayer de voler les blinds. On
doit au contraire avoir un grand répertoire de coups afin de compliquer
au maximum la tâche
des adversaires qui essaieront d'adapter leur stratégie.

Cet article liste les différents types de moves qui appartiennent à ce répertoire, tout en expliquant quand et pourquoi
on devra s'en servir.

2. Remarques préliminaires


L'une des raisons pour lesquelles on est gagnant en jouant un
poker tight est le fait que l'on évite ainsi les décisions
difficiles. En jouant de façon plus loose on se retrouvera
plus souvent face à des situations compliquées. Ceci
requiert énormément de concentration et de discipline
et n'est donc pas adapté au multitabling extrême. D'un
autre côté l'approche LAG permettra d'obtenir, même en faisant
du 6-tabling, des résultats bien supérieurs en terme de
ROI à ceux obtenus en faisant du 12-tabling.

Les moves présentés dans cet article n'ont de sens
qu'à partir d'une certaine taille de tapis et seulement si
vous et vos adversaires n'êtes pas déjà
en mode push-or-fold. Il convient de toujours planifier son action à
l'avance, afin d'être capable de mettre un terme à son bluff à
tout moment et de pouvoir poursuivre le SnG en étant encore dans
une position confortable. Ceci requiert de bonnes capacités
de jeu post-flop. De plus il faut bien avoir conscience du fait que l'on se crée ainsi
une image loose, et qu'on doit donc s'attendre à ce que les
adversaires se mettent à bluffer et check/raiser plus souvent
en retour.

Au regard du risque de tilt plus élevé qui
en résulte, ceux d'entre vous qui sont particulièrement sujets au tilt
devraient plutôt en rester à leur jeu tight
traditionnel. D'un autre côté ceci permet d'être
bien mieux payé en cas de grosse main.


Si l'on maîtrise les moves présentés dans cet
article, alors on devrait réserver l'open-fold au BU ou au SB à la deception. Aux limites élevées
particulièrement tight, cette approche poura être
utilisée dès les premiers niveaux de blinds. Bon nombre
d'adversaires tight confrontés à ce type de jeu se mettront à tilter rapidement.

3. SB vs. BB



3.1. Openraise au SB


Contre des joueurs weak-tight, un open-raise au SB se révèle
particulièrement efficace. On ne sera que rarement suivi,
et encore moins souvent confronté à un reraise, ce qui
permettra d'économiser un contibet relativement coûteux.
Ce move perd en rentabilité lorsque les tapis sont inférieurs
à 20BB, du fait que l'adversaire peut tout à fait
défendre avec un all-in.

Il est également profitable de relancer avec les mains les
plus mauvaises, car cela ne débouchera que rarement sur du jeu
post-flop. Sans Ante, 2,5 BB suffiront, avec Ante on devrait
miser 3BB étant donné que des adversaires réfléchis
auront une trop bonne cote pour un call, surtout avec la position.
Les adversaires weak-tight se coucheront généralement,
sans s'intéresser à la cote du pot. Morgoth relance ici
à 3BB aux limites les plus hautes.

Si on est suivi, on devra bien examiner la texture du tableau et
faire le cas échéant un contibet à 1/2 du pot.
Ici je miserais sur n'importe quel tableau contenant un As, seulement
des rags ou bien encore présentant une paire.

Sur tous les flop du type 9JK, je jouerai probablement check/fold
si je n'ai rien touché. Si on joue post-flop, il convient de
ne pas sur-jouer ses mains médiocres contre des adversaires
tight.


Je bénéficie certes ici d'une très bonne cote (~1:4) mais la cote implicite inversée (~ 1:2) est moins bonne,
et de plus je peux être quasiment certain que Villain me bat pour
l'instant et est prêt à aller jusqu'à
l'abattage.


3.2. Open-complete au SB


Ce coup, à partir du moment où il n'est pas
sur-joué, est de loin le steal le plus simple, et présentant
le meilleur rapport risque-gain. Imaginons qu'on soit 5-handed et que
les blinds soient 100/200 avec Ante de 25. On complète au SB
avec un cote de 1:4 et le pot est de 525 au flop. Si on mise
maintenant 300, on a investi 400 au total dans un pot de 425, ce qui
correspond à une cote d'environ 1:1. Si l'adversaire venait à
se coucher 2 fois sur 3, ceci représenterait un gain
considérable, sans avoir investi trop de jetons.


Certains joueurs relancent presque systématiquement en cas
d'open-complete du SB. Dans ce cas ce move n'a pas de sens, si ce
n'est pour slowplayer ses grosses pocket paires.
4. Button vs. Blinds


4.1 Open-raise au Button


Puisque le BU est la meilleure position de toutes, on ne devrait
que rarement jouer open-fold dans cette position. Une relance à 2,5BB
est presque toujours suffisante, étant donné que les blinds vont soit
sur-relancer all-in afin d'annuler notre avantage positionnel, soit se
coucher étant donné qu'ils devraient jouer OOP post-flop. Un raise plus
élevé est donc inutile.

En cas de reraise all-in de la part des blinds, notre calling-range
ne sera que très faiblement modifiée, étant
donné que contre des joueurs tight on ne peut pas partir du
principe qu'on se trouve face à un move défensif
sur-joué. Si on open-raise par exemple à 2,5BB avec A9o
au BU et qu'un adversaire tight se met all-in, on devrait se coucher,
même avec une cote de 1:2, étant donné qu'on est
la plupart du temps dominé.

Comme déjà expliqué auparavant, ce raise est
d'autant plus efficace que les tapis sont supérieurs à
20BB car alors l'adversaire ne peut plus défendre
profitablement en se mettant all-in.

Si le raise préflop est payé, en cas de check
adverse on devrait de nouveau faire un contibet à 1/2 du pot
sur les flop avec un As, les flop uniquement composés de rags,
ou encore les flop avec une paire. Sur les tableaux plus dangereux on
pourra tout à fait différer le contibet en prenant le
check/behind au flop et en misant en cas de nouveau check adverse au
turn, ceci permettant d'éviter de se faire piéger. Cela
aura même parfois pour effet de faire croire à
l'adversaire qu'on est soi-même en train de slowplayer, et on
obtient également plus d'informations sur la main adverse.

Si l'adversaire donk au flop, alors on devra généralement
se coucher si on n'a rien touché. Contre des joueurs agressifs
on pourra éventuellement faire un bluff call, à savoir
suivre au flop, avant de miser relativement faiblement sur le turn en
cas de check adverse. Une mise à 1/3 du pot suffit
généralement, car on peut partir du principe que
l'adversaire n'a pas une très bonne main.

La situation est bien entendu toute autre si l'adversaire place une
2nd barrel au turn auquel cas on se couchera si on n'a pas
une bonne main.



Au turn mon adversaire réfléchit avant de checker.
S'il avait eu une main correcte sur le flop, son donkbet avant de me
laisser faire mon contibet n'aurait pas vraiment de sens. D'un autre
côté cela n'aurait non plus vraiment de sens de ne pas
miser une fois sur le turn avec une main telle que A9 par exemple,
car le tableau devient tout de même relativement dangereux.
Tout semble indiquer qu'il n'a pas forcément envie d'aller
jusqu'à l'abattage. Il pourrait avoir une pocket paire
intermédiaire, un Roi, un tirage couleur, un bon As, ou bien
être sur un bluff.

Il semble bien qu'il s'agisse ici d'une bonne occasion d'acheter le pot.
L'adversaire a encore 2000 jetons et donc une mise à 900-1200
devrait suffire pour remporter le pot profitablement. Si nous misons
1000, cela fait 1500 investis depuis le flop, pour voler un pot à
1600. Si nous avions relancé au flop, nous aurions relancé
également à environ 1500, mais sans avoir l'avantage de
l'information comme c'est le cas au turn.

Afin de déterminer si un bluffcall est profitable ou non,
il convient d'examiner les données suivantes :





  • Flop Aggression :
    Contre un adversaire avec flop agression faible (< 1) le call
    sans rien avoir n'est généralement pas recommandé.



  • Went to Showdown : Si la
    valeur est élevée (>50), alors on devrait se
    demander si le call est vraiment justifié.

  • Turn Aggression : Une valeur très faible (<1)
    peut signifier que l'adversaire passe souvent en mode check/call, ce
    qui rend là encore discutable l'intérêt d'un
    bluff call.

4.2. Le call au bouton


(si le Bu est tight on pourra également limper au CO)

Ce
move est loin d'être standard dans les phases tight du tournoi,
étant donné qu'il est un signe de grande faiblesse : on
a la position, on ne joue que contre les blinds, alors pourquoi ne
pas relancer si on a une main légitime ? Étant donné
qu'il n'arrive que rarement que quelqu'un limp au BU, la plupart des
adversaires ne savent pas comment réagir, ce qui nous procure
un edge, du moins les premières fois.

Le premier avantage de ce move est qu'il permet de varier son jeu
après avoir relancé souvent au bouton. Je recommande de
le faire avec des mains qui n'ont pas forcément une très
bonne equity préflop contre les deux blinds, mais qui peuvent
devenir très fortes sur un bon flop, à savoir les
connecteurs assortis ou les mains du type KTo.

C'est tout particulièrement une bonne approche contre les
joueurs qui défendent volontiers leur blind, et qui
n'identifient pas ce coup comme étant une attaque contre eux.
Si au final on est confronté à une relance de la part
d'un des blinds, on pourra tranquillement coucher sa main si on n'a
pas la cote, étant donné qu'on a quasiment rien investi
dans le coup.

Le call au bouton est particulièrement efficace pour des
tapis aux environs de 15BB, car les adversaires doivent alors décider
entre un push all-in avec 15BB ou check, une relance à 3-4BB
ayant pour désavantage qu'ils devraient ensuite coucher
quasiment toutes leurs mains en cas de check/push de notre part.
C'est pourquoi ils auront tendance à souvent checker, même
avec des mains telles que A9o avec lesquelles ils se seraient mis
all-in après un raise de notre part.

En pratique :

Si les deux adversaires (ou bien uniquement le BB) ont checké
au flop, on devrait miser systématiquement à 1/2 du
pot. Afin de ne pas faire perdre toute crédibilité à
ce bet, il conviendra, surtout si des regulars sont à la
table, de miser de la même façon avec la nut.

Si un adversaire vient à donker, alors il convient de jeter
toutes les mains les plus faibles, et de jouer les bonnes mains de façon standard. On pourra le cas échéant, comme expliqué
plus tôt dans l'article, faire un call de bluff si les
conditions s'y prêtent et si le tableau est d'une manière
ou d'une autre scary. Il faut cependant prendre en compte le fait
qu'on ne nous donnera pas beaucoup de crédit pour un As étant donné qu'on n'a pas relancé préflop.

Si l'un des blinds call notre mise au flop, alors on devra le plus
souvent abandonner la main au turn. On pourra éventuellement
miser de nouveau au turn contre des adversaires très weak en
cas nouveau check de leur part. Il faut ici regarder la valeur du
'fold to flop bet' ainsi que la taille du tapis adverse. Un petit
tapis et un 'fold to flop bet' élevé signifient généralement une
grosse main qui souhaite payer jusqu'à l'abattage, ou bien
tenter un check/raise. Un tapis moyen ou gros et un 'fold to flop
bet' faible sont au contraire un signe que le pot peut encore être
acheté.

Si l'on a été suivi au flop sur un tableau propice
aux tirages, on peut prendre le check/behind au turn pour miser sur
la river après un check adverse si aucun tirage évident
ne s'est réalisé. Notre check au turn indique une telle
faiblesse que...


  • ... le check adverse à la river montre une très
    grande faiblesse
  • ... notre mise à la river devrait être un peu plus
    élevée. Les bluffs à la river doivent en effet
    être généralement un peu plus élevés,
    étant donné que c'est la dernière mise qui
    sépare l'adversaire de l'abattage, et qu'il n'a pas à
    craindre la cote implicite inversée. Une mise au 3/4 du pot
    serait appropriée.



5. En résumé


Nous avons montré dans cet article que les vols de blinds
loose-agressifs sont d'autant plus profitables que les adversaires
sont tight et weak, et qu'on est soi-même capable de
reconnaître très rapidement les spots où il
convient de coucher sa main ainsi que les spots où, à l'inverse,
un move est encore possible. Il faut faire particulièrement
attention au fait que ce style de jeu modifie considérablement
notre image et donc le comportement des adversaires. On devra
toujours avoir à l'esprit que l'objectif de ces steals est
avant tout les petits pots, relativement faciles à gagner.


Article Du net
Chlahbi
Chlahbi
2 paires
2 paires

Masculin
Nombre de messages : 42
Age : 44
Localisation : Lille
Date d'inscription : 21/09/2009

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum