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Le contrôle du pot "Stratégie: No Limit"

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Le contrôle du pot  "Stratégie: No Limit" Empty Le contrôle du pot "Stratégie: No Limit"

Message par Chlahbi Sam 26 Déc - 11:28

Qu'est-ce que le contrôle du pot ?

Le contrôle du pot (ou « pot control ») est un concept tactique qui consiste à faire en sorte que le pot reste petit, et ce de façon contrôlée. Quand doit-on avoir recours au contrôle du pot ?

Le contrôle du pot est particulièrement important avec des mains faibles.
D'après l'article « la taille du pot », il convient d'observer une
règle : « Plus ma main est forte, plus j'ai intérêt à jouer un gros pot ». Si on a une main forte, le contrôle du pot n'a aucun intérêt. L'objectif
est alors de grossir le pot au maximum, car on a de bonnes raisons de
penser que l'on est en tête. Si toutefois on a une main qui
présente certes une certaine « showdown value », mais qui a peu de
chances d'être suivie par une moins bonne main, alors on essaiera
d'aller à l'abattage rapidement et à moindre coût. C'est pourquoi il
faut systématiquement se poser cette question essentielle : « Y a-t-il une main plus faible que la mienne qui, confrontée à des mises et relances supplémentaires, ira jusqu'à l'abattage ? » Si ce n'est pas le cas, alors ce n'est généralement pas la peine de grossir le pot avec des mises supplémentaires. Comment appliquer le contrôle du pot ?

Il y a plusieurs possibilités pour contrôler le pot. D'une part, on peut
le contrôler à l'aide d'une séquence d'enchères particulière, d'autre
part, on peut le faire de part la taille des mises. Je vais maintenant
donner quelques exemples, en y faisant la différence entre le jeu hors
position (Out Of Position – OOP), et en position (In Position – IP). En position

En position, il y a beaucoup de possibilités d'influer sur la taille du
pot. On est toujours le dernier à parler, et on peut donc agir à sa
guise. Les différentes séquences d'enchères donnent au pot des
tailles différentes. Contre des joueurs très mauvais, on peut, avec
TPTK suivre la ligne « bet flop, bet turn, bet river ». Un joueur
médiocre suivra souvent avec une moins bonne paire. Que
peut-on en revanche dire des joueurs qui ne se laissent pas soutirer
tant d'argent avec une main faible ? L'exemple suivant a pour but
d'éclairer cette situation : Hero (Button) ($100)
Villain (SB) ($100)


Préflop: Hero is Button with As, Qh.
2 folds, Hero raises to $4, SB calls $3,50, 1 fold. Flop: ($9) 7s, 3c, Qs (2 players)
SB checks, Hero bets $8, SB calls $8. Turn: ($25) 6s (2 players)
SB checks, Hero ?
Jusqu'ici, on a joué de manière purement standard. Avec AQo au
button, on relance first-in et on mise presque à hauteur du pot sur le
flop avec TPTK. Scénario 1a: Hero bets $20. SB folds. Dans ce scénario, on mise et SB se couche. On a donc pas perçu de bets supplémentaire de la part de notre adversaire. Scénario 1b: Hero bets $20. SB calls. Après le call de SB, on a deux possibilités. Si on touche la couleur, on joue bet/raise, évidemment. Si
on ne touche pas la couleur, il y a de nouveau deux possibilités. SB
peut faire un donk, ou bien il checke. Dans le deuxième cas, on
prendrait un abattage gratuit contre un joueur normal. En cas de donk,
on se trouve en revanche devant une décision difficile. Avec une
séquence d'enchères comme celle-ci, on est souvent battu (check/call,
check/call, bet..). Scénario 1c: Hero bets $30. SB raises All-In Voici
sans doute la pire des situations. On est confronté à une décision fort
difficile. D'une part on a TPTK, auquel s'ajoute le tirage couleur max,
d'un autre côté, on est souvent battu à ce moment du coup. Partons
du principe que, si notre adversaire ne bluffe pas, il est en tête dans
tous les cas ici (ce qui a d'ailleurs de fortes chances de correspondre
à la réalité). Calcul : Pot := Argent dans le pot (en l'occurrence 113 $ ) PB := La probabilité que Villain bluffe PF := La probabilité que l'on touche la couleur (dans notre situation, 0,2) Call := Le montant que Hero doit payer pour suivre (dans notre situation 68 $) Gains > Pertes (1-PB) * PF * Pot + PB * Pot > (1 - PB) * (1 - PF) * Call Calculons
maintenant la probabilité pour un bluff à partir de laquelle un call
serait profitable : celle-ci est de PB > 0.22. Villain doit donc
bluffer dans au moins 22 % des cas afin de rendre un call profitable.
Ceci est une situation fort limite. On prend souvent ici la mauvaise
décision. Scénario 2a: Hero checks, SB bets the River Avantage du check behind sur le turn : - Le pot est resté petit, avec notre main moyenne, on ne joue pas la plus grosse partie de notre tapis. - On a fait preuve de faiblesse sur le turn, il arrivera souvent que des mains moins fortes misent pour la value sur la river. - Il est fréquent que SB tente un bluff. Puisque
l'on a joué check behind sur le turn, le pot est toujours de 25 $. Si
SB mise sur la river, alors la mise oscillera généralement entre 10 $
et 25 $, une mise que l'on peut tout à fait suivre. Deuxième avantage :
le bet de SB ne veut absolument rien dire dans cette situation. On a
joué check behind sur le turn, et ainsi fait preuve de faiblesse. Il
peut avoir un monster, une main faible, que l'on bat, miser pour la
value ou bien bluffer. Puisque l'on a joué check behind sur le
turn, on doit bien évidemment suivre ici. On est fréquemment en tête.
De plus, on a atteint notre objectif, à savoir de voir l'abattage pour
pas cher avec une main moyenne. De par notre check behind sur le turn,
on n'a pas donné à notre adversaire la possibilité de grossir le pot
avec une main forte. Scénario 2b: Hero checks, SB checks River Une
autre situation avantageuse. Il n'y a rien qui puisse nous faire
supposer que SB nous bat. On peut donc tout à fait faire un bet pour la
value ici. Les avantages du check behind sur le turn : - Le pot est resté petit, on ne joue donc pas une trop grosse partie de notre tapis avec notre main moyenne. -
On a fait preuve de faiblesse sur le turn, notre value bet sera donc
plus souvent suivi, même avec des moins bonnes mains, qui pensent sans
doutes que nous bluffons maintenant. Conclusion de l'exemple IP : Le
check behind sur le turn a donc un certain nombres d'avantages, on
génère une plus grande value face aux mains qui se seraient couchées
face à une mise, et on en perd moins si on est déjà battu par une
couleur ou une autre main. De plus, on maintient le pot de
taille réduite, car on ne laisse pas à Villain la possibilité de le
faire grossir par une relance. On atteint donc son objectif, préserver
un pot raisonnable avec une main moyenne. Si on est en tête, on
remporte le maximum, si on est battu, on perd le minimum.Hors position

Hors position, le contrôle du pot
est plus difficile qu'en position. On doit toujours agir avant
l'adversaire, et on ne peut donc agir en fonction de ses actions. Une
carte gratuite sur le turn est donc, par exemple, passablement plus
compliquée à obtenir. Voici maintenant un exemple sur comment garder un
petit pot avec TPTK : Hero (CO) ($100)
Villain (Button) ($100)
Préflop: Hero is CO with As, Qh. SB posts a blind of $0.50.
3 folds, Hero raises to $4, Villain (Button) calls $4, 2 folds.

Flop: ($9) 7s, 3c, Qs (2 players)
Hero bets $8, Button calls $8.

Turn: ($25) 6s (2 players)
Hero ...

Jusqu'à ce point précis, on a joué de manière absolument standard.
On relance first-in en CO avec AQo et on mise avec TPTK en peu en
dessous de la hauteur du pot. Sur le turn, la situation est la
suivante : on a TPTK sur un tableau à trois cartes assorties. Il y a
peu de mains moins bonnes que la notre qui suivront de nouveau une mise. Scénario 1a: Hero bets $18, Villain raises to $70. La
situation n'est pas vraiment idéale. On a TPTK avec le tirage couleur
max. On est souvent battu ici. La décision entre suivre et se coucher
reste difficile à prendre, et on prendra donc souvent la mauvaise. La
probabilité de bluff nécessaire afin de rendre un call profitable peut
être calculée de façon analogue à l'exemple précédent. Scénario 1b: Hero Bets $18, Villain calls $18. Un
peu mieux que dans l'exemple 1a. Villain se contente de suivre, et on
peut voir la carte de la river à un tarif abordable. Mais on est alors
encore une fois le premier à agir et on doit donc prendre à nouveau une
décision. Si on touche la couleur, la décision est facile. Si on ne le
touche pas, ce qui arrivera bien plus souvent, alors on a une main
moyenne sur un tableau à trois cartes assorties. Le standard est alors
de checker et de voir comment Villain réagit. S'il mise gros, on est
alors face à une décision bien désagréable. Scénario 2a: Hero checks, Villain checks. On
bénéficie de la carte gratuite prise par Vilain sur le turn, comme nous
le ferions à sa place la plupart du temps. Sur la river on peut alors
faire une mise pour la value. Puisque l'on a montré de la faiblesse sur
le turn, notre adversaire pourra tout à fait suivre avec une main moins
forte. Scénario 2b: Hero checks, Villain bets $18. Villain
mise et notre standard est ici de suivre. Avec une relance il ne
coucherait pas de meilleures mains, et ne suivrait pas avec une moins
bonne main. La mise de Villain ne veut absolument rien dire,
du moins sur le fait que l'on soit battu ou pas. On a checké, et on a
ainsi montré de la faiblesse, de sorte qu'il est fréquent que l'on soit
face à un value bet de la part d'une moins bonne main ou d'un bluff pur. Conclusion concernant l'exemple OOP : Le
check sur le turn permettra souvent de provoquer une tentative de bluff
de la part de l'adversaire. De plus, on préserve un petit pot en ne
donnant pas l'occasion à Villain de grossir le pot par une relance.
Bases théoriques

La question décisive est
toujours de savoir comment on peut maintenir un petit pot dans les
différentes situations. On obtient pas toujours un petit pot avec une
petite mise, de même que l'on ne génère pas toujours un gros pot avec
de grosses mises. Taille des mises

En position, le problème ne se pose pas vraiment. Il suffit d'attendre la réaction de
l'adversaire et de garder un petit pot en suivant ou en checkant. Exception
: Dans quelques situation, il est préférable de faire une petite mise
afin d'empêcher l'adversaire de miser sur le tour suivant. On pourrait
ainsi obtenir une carte gratuite. Hors position : Ceci
est un peu plus difficile. Il faut agir en premier. On a deux
possibilités, miser ou checker. Il faut maintenant estimer savoir
quelle action préserve un petit pot. Observons maintenant la mise : Cas idéal : L'adversaire ne relance jamais une mise. On peut choisir la mise minimum, car le pot reste ainsi minime. Cas réel : Les petites mises sont plus souvent relancées que les grosses mises. Avec
cette relance on devra souvent se coucher, même si notre adversaire
bluffait (les petites mises sont souvent interprétées comme un aveu de
faiblesse). Si on se décide pour une mise (quelle qu'en soit
la raison), on doit choisir une taille de mise avec laquelle on
pourrait se coucher la conscience tranquille face à une relance, mais
qui a en même temps le mérite de maintenir un petit pot. Il n'est pas
possible de définir précisément la façon de réaliser ceci selon les
différents adversaires. Règle grossière : Toutes les mises situées sous la moitié du pot sont souvent interprétées comme faibles et sont souvent relancées. C'est une valeur toute empirique. Si on veut garder un petit pot, il convient
souvent de faire des mises à la moitié du pot, d'une part afin de ne
pas provoquer de relance, et d'autre part afin de garder un petit pot
avec des petites mises. Il faut maintenant réfléchir afin de
savoir si un check serait préférable. Je vais maintenant traiter
uniquement le contrôle du pot et ignorer volontairement les autres
points que sont la protection, l'incitation au bluff, etc. (qui sont
souvent des point primordiaux). Les questions qu'il convient
de se poser sont les suivantes : « Si on checke est-ce que notre
adversaire misera ? Si on mise en dessous de ce que notre adversaire
aurait misé, est-ce que notre adversaire relancera ? » Si on
est certains que l'adversaire misera si on checke, mais ne relancera
pas si notre mise est inférieure à celle qui aurait été la sienne,
alors on devrait miser. Dans le cas contraire, on devrait checker et suivre. Séquences d'enchères

Les séquences d'enchères permettant de préserver un petit pot varient en
fonction des différentes situations. Malheureusement, la séquence
d'enchères qui permet de maintenir un pot de taille réduite dépend
fortement de l'adversaire et de l'image que l'on a à la table. Je vais
traiter maintenant brièvement de quelques situations fréquentes : En position: Hero joue contre l'agresseur préflop (un continuation bet de l'adversaire est ici le standard). i) Call Flop - Call (Check) Turn Standard absolu. Nous avons la position et pouvons suivre ou checker selon ce que notre adversaire fait. Hero est l'agresseur préflop : i) Bet Flop - Check behind Turn. Il
s'agit également de la séquence standard. On fait un « continuation bet
» sur le flop, afin d'arracher directement le pot et de ne pas laisser
de carte gratuite. Sur le turn, on est cependant souvent face à une
meilleure main de la part de notre adversaire, et on checke afin de
maintenir le pot à une taille réduite et afin de nous éviter une
décision difficile sur la river.


Hors position : Hero joue contre l'agresseur préflop (l'adversaire fait presque systématiquement un continuation bet) : Le
check face à l'agresseur préflop est standard. On ne lui donne pas la
possibilité de grossir le pot avec une relance (que ce soit avec une
main forte ou avec un bluff). i) Check / Call Flop - Bet Turn Cette
séquence de mise est envisageable contre des joueurs qui font certes
souvent un continuation bet, mais jouent le turn de façon passive
(c'est le cas de beaucoup de joueurs). Les bons joueurs interprètent
cependant souvent cette séquence comme une faiblesse, et essayent alors
de vous bluffer par une relance. ii) Check / Call Flop - Check Turn Cette
séquence de mise est indiquée contre les adversaires qui jouent le turn
de manière agressive (relance avec des tirages, des mains faites, des
bluffs). Hero est l'agresseur préflop : i) Bet Flop, Check (Bet) / Call (Fold) Turn Une
séquence standard pour toutes les mains moyennes sur des tableaux peu
menaçants. L'action sur le turn dépend des réflexions qui doivent être
menées conformément au chapitre précédent. Il faut peser le pour et le
contre entre un check et un bet. ii) Check / Call Flop - Check (Bet) Turn Cette
séquence d'enchères peut elle aussi être utilisée lorsque l'on est
l'agresseur préflop. Toutefois, elle apparaît souvent comme très
faible, ce qui peut aisément provoquer des bluffs (face auxquels on
devra se coucher avec une main moyenne) Conclusion

Cet article traite avant tout du contrôle du pot. Ce concept va à
l'encontre de la « protection ». Le moment idéal pour l'appliquer ne
s'apprend pas du jour au lendemain, mais requiert une certaine somme
d'expérience. Les deux concepts sont aussi important l'un que l'autre
et doivent être intégrés pour vous permettre de réussir en No Limit.
Chlahbi
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